

L’Ayurveda peut-il l’aider ?
Voici la question de Tao qui aimerait aider sa femme :
Elle rêve depuis des années de changer la géométrie de son corps, d’être plus mince, des cuisses et des fesses surtout. Elle n’est pas grosse, mais je la vois tester toutes sortes d’exercices cardio, de régimes alimentaires, etc, mais elle n’y arrive pas. Est-ce qu’il y a des techniques pour changer la constitution ou le métabolisme pour avoir le corps qu’on veut, sans devoir casser le corps avec des cardio et tout ça. Augmenter le feu digestif ou autre chose ? Moi par exemple, j’ai un métabolisme rapide et je reste toujours mince mais je ne sais pas comment mon corps fait pour y arriver.”
Merci Tao pour ta question et félicitation pour te préoccuper du bien-être de ta femme.
L’Ayurveda étant une science très profonde, on y trouvera certainement des indications, si ce n’est pour obtenir le corps qu’on veut, du moins pour le modifier dans cette direction.
Mais il ne faut pas perdre de vue que le but de l’Ayurveda est la santé parfaite, et celle-ci ne correspond pas forcément à nos désirs du moment.
Aussi, plutôt que de répondre directement à ta question, il me paraît important de considérer le “petit problème” de ta femme dans le contexte de la vie tout entière, aux trois plans : physique, mental, et spirituel.
Le Physique
Selon l’Ayurveda, au niveau physique, l’équilibre est le critère de bonne santé. Cela signifie que toutes les fonctions du corps : transport (Vata), transformation (Pitta) et structure (Kapha) sont équilibrées.
Équilibré signifie que leurs fonctions s’expriment sans excès ni déficience.
Dans le cas de ton épouse, si elle a de l’énergie, une bonne digestion, qu’elle mène une vie active et, comme tu me dis, qu’elle n’est pas grosse, on ne peut pas vraiment parler de déséquilibre physique ; tout au plus qu’elle a une constitution Kapha qui s’exprime par une tendance à stocker un peu de graisse.
Conseils de l’Ayurveda pour diminuer la graisse des cuisses
Circulation et exercice physique
La graisse apparaît là où la circulation est stagnante. Parce que c’est le système circulatoire qui est chargé d’évacuer l’excès de graisses du corps, celles-ci sont souvent stockées dans les zones où la circulation est lente ou paresseuse. Si un excès de graisse aux cuisses et aux fesses est associé à des varices, alors oui, c’est souvent un signe de déséquilibre Kapha, ou Kapha-Pitta.
Pour réduire la graisse des cuisses, il est important de stimuler la circulation dans cette région.L’exercice physique est recommandé, mais il n’est pas nécessaire qu’il soit intense. L’important est qu’il soit régulier. Une demi-heure de marche rapide chaque jour est souvent suffisant.Éviter la sédentarité.
En pratique ça signifie de faire bouger le corps (marcher) au moins toutes les heures, mieux, toutes les 30 minutes. Personne ne devrait rester assis à un bureau toute la journée. Cette sédentarité est une cause d’un très grand nombre de troubles de santé.
Pratiquer des postures de yoga, surtout la salutation au soleil qui est un exercice très complet et stimule l’ensemble du corps. La chandelle ou même simplement s’allonger avec les jambes contre un mur améliore la circulation sanguine dans les membres inférieurs.
Masser vigoureusement chaque matin les cuisses et les fesses avec un gant de soie brute pour stimuler la circulation.
Diététique
Augmenter les goûts piquant, amer et astringent dans la nourriture.
- Le goût piquant, les épices (gingembre, poivre, cumin, cannelle, curcuma…) stimule la digestion et la circulation. Les épices aident à “brûler” les graisses en excès s’il y en a.
- Le goût amer (légumes verts comme pissenlits, blettes, chou frisé…) aide à l’élimination et à la détoxication, notamment des graisses en excès.
- Le goût astringent (plantes aromatiques comme romarin et origan, certains fruits comme pommes et grenades, les légumineuses) affermit les tissus et aide à éliminer les toxines.
La nourriture doit être cuite, mangée chaude, sans distractions, en quantité modérée.
Le repas principal doit être vers midi, quand le feu digestif est le plus puissant. Le soir, manger léger et tôt.
Boire de l’eau bouillie chaude en petite quantité tout au long de la journée pour stimuler la digestion et éliminer les toxines (Ama). Remplir une bouteille thermos le matin et la garder avec soi.
Le Mental
De la même manière que la nourriture est digérée, assimilée et devient le corps, tout ce qui entre par les cinq sens est digéré par l’intellect, assimilé et devient l’esprit.Sur le plan physique, le mot clé pour la santé est équilibre. Sur le plan mental le mot clé est bonheur ou satisfaction.
Idéalement, tout ce qu’on perçoit doit devenir en nous du bonheur.Quand tu dis si joliment que ton épouse “rêve depuis des années de changer la géométrie de son corps”, ça montre une insatisfaction concernant la perception qu’elle a de son corps.
Cette insatisfaction à long terme, même si elle ne semble être quelque chose de grave, est certainement plus le signe d’un déséquilibre que son corps lui-même.
La cause de cette insatisfaction est certainement très liée à ce que l’image qu’elle a de son corps ne correspond pas à celle que son environnement lui indique comme étant l’image de la femme.
La publicité omniprésente qui montre la femme idéale comme une adolescente, mince, légère, aérienne… n’est pas du tout anodine.
Cette fausse image de la femme créée uniquement à des fins mercantiles fait gagner des millions à l’industrie de la beauté, du soit-disant bien-être, de la diététique…
La place de la femme dans l’Ayurveda
Séquence de Vata, Pitta et Kapha au cours de la vie
- L’enfance est l’âge dominé par Kapha (construction du corps).
- A l’âge adulte Pitta domine (énergie, activité, performance, profession…) et la vieillesse est dominée par Vata (pensées, réflexion, philosophie, sagesse, le corps se défait, retour à la conscience).
- En sortant de l’adolescence, les garçons deviennent plus Pitta, qui s’exprime dans une musculature forte et ferme, combativité, goût du sport, des défis, tout ce qui leur servira pour être forts, courageux et protéger leur famille.Les filles affirment leur Kapha qui s’exprime physiquement par le développement des tissus adipeux, plus d’onctuosité, dont la correspondance psychologique est plus de douceur, d’amour, de générosité, de tolérance, qui sont les qualités maternelles.
En montrant la femme sous les traits d’une adolescente, en la considérant “l’égale de l’homme”, et en l’encourageant à faire une carrière professionnelle, notre société moderne a anéanti le rôle principal et naturel de la femme qui est d’être mère.
En privant les enfants de la présence d’une mère aimante et attentive, c’est le foyer et avec lui toute l’harmonie de la société qui ont été détruits.
L’importance du giron

Le giron de la mère (partie anatomique de la femme qui va des genoux aux hanches quand elle est assise) est le refuge de l’enfant, sa sécurité, son bonheur. Il y puise l’amour et la confiance qui feront de lui un homme fort et courageux.
Une femme aux fesses et aux cuisses bien développées était considérée dans les cultures traditionnelles comme l’archétype de la mère. Image de générosité, fertilité et abondance.
Ces quelques mots suffiront-ils à restaurer l’image du rôle principal et divin de la femme sur terre qui est la mère, l’incarnation de l’amour ?
Peut-être pas. Mais en répétant souvent aux jeunes femmes les éloges de la mère, cela devrait suffire à leur faire comprendre qu’elles sont parfaites telles qu’elles sont.
Plus physiquement, en tant que mari, tu as ton rôle à jouer en montrant à ton épouse que tu apprécies ses formes généreuses, en les honorant par la volupté d’un toucher délicat… ne dit-on pas que les hommes préfèrent les rondes ?
Le spirituel
Plus les plans sont subtils, plus ils ont puissants. Le spirituel est ce qui existe de plus subtil.
Démystifier le mot spirituel
Il ne s’agit pas de croire en Dieu ou de pratiquer une religion. Le spirituel est ce qui concerne le Soi, l’être, qui je suis, le fait d’exister. Notre société moderne est complètement handicapée spirituelle en ce que l’expérience du Soi est pratiquement inconnue.
Un manque d’identité
S’identifier au corps, à son nom ou sa profession marque une absence d’identité réelle.
Exister à travers le regard des autres, et pire encore, exister par l’idée qu’on se fait du regard des autres sur nous… quel signe plus évident d’absence totale d’identité peut-il y avoir ?
Se trouver soi-même
La science jumelle de l’Ayurveda pour guérir ce profond déséquilibre commun à presque toute l’humanité est le Yoga.
Malheureusement, le mot Yoga a pratiquement perdu son sens depuis des milliers d’années.
Le Yoga est l’expérience de l’unité de l’Être, du Soi. C’est l’expérience de transcender toute la diversité du monde relatif et de retrouver qui je suis.
Parce que ce sont les limites qui sont transcendées, c’est une expérience d’illimité.Parce que plus rien n’est à réaliser, l’expérience de cet illimité qui est ma propre conscience procure une satisfaction totale, un bonheur absolu.
Faire cette expérience régulièrement est le plus grand secret de la vie et la thérapie universelle. Elle apporte la stabilité et l’harmonie qui sont la base de toute réussite dans la vie et de la véritable santé.
Une technique très simple et naturelle issue de l’antique tradition védique permet de faire cette expérience de manière systématique : la Méditation Transcendantale.

Plus sur la Méditation Transcendantale :
http://mt-alpes.fr/
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